Selon Lennon.
Le divorce n’était pas encore prononcer pourtant j’avais ressentit le besoin de trouver un nouvel appartement. Il était bien plus petit que celui d’avant mais pour moi toute seule, c’était largement suffisant. Et puis, je passais bien plus de temps au cabinet qu’ailleurs. Tranquillement installé dans mon canapé, un pot de glace et un film, j’étais au calme, quand le voisin mit de nouveau la musique à fond. Depuis que j’avais pris cet appartement, il ne cessait de m’énerver. Parfois, j’avais l’impression qu’il le faisait exprès. Je sortis de mon appartement pour aller toquer en face. Trois coups. Il ne répondait pas. J’ouvrais la porte et débranchais sa chaine. « Tu connais le mot voisin ? » dis-je énervé. « J’ai un doute sur la définition, tu pourrais peut-être m’aider. » Il souriait. Un sourire qui pouvait à la fois me mettre totalement en rogne et en même temps me rendre étrange. « T’es un idiot, Sam. Chaque soir, tu…» répondis-je en m’approchant de lui. Il rapprocha son visage du mien et pour que j’arrête de parler, il colla ses lèvres contre les miennes. Je le repoussais légèrement et reculait d’un pas. « Qu’est-ce que tu fais, bon sang ? » Je n’avais pas vraiment compris son geste. Entre nous, il n’y avait rien. il ne cessait de me taquiner et il adorait venir taper à ma porte torse nu, mais c’est tout. Jamais, je n’avais vu en lui un potentiel petit-ami. « On m’a dit que ça calmait les filles énervées. »

Selon Sam.
Il était à peine huit heures du matin que j’étais déjà debout. Je commençais à me préparer mon petit déjeuner quand je m’aperçus que je n’avais plus de lait. Un petit déjeuner sans lait, ce n’est pas pour moi. Heureusement, je peux compter sur ma voisine d’étage. Nos deux appartements couvrent tout le dernier étage de l’immeuble. Je frappe trois petits coups sur sa porte. J’entends des pas de l’autre côté et une ronchonner. J’aime la taquiner de la sorte, j’aime la faire enrager. La porte s’ouvre sur une Lennon en pyjama, les cheveux en bataille et les yeux à moitié endormi. Elle me regarde de haut en bas. Je sais, je suis torse nu et elle ne peut pas me résister. « Qu’est-ce que tu veux Sam ? » me demanda-t-elle pour une fois calmement. Je me rapproche d’elle et colle ma bouche à son oreille. « Du lait. » Elle se dirige vers sa cuisine et revient quelques secondes plus tard avec une bouteille de lait. Je la regarde en souriant. « Tu viens me réveiller pour du lait. » Elle devait se dire que c’était tout moi craché. Et c’était le cas. J’aurais pû me passer de lait ou bien aller en acheter dans le magasin du coin. Mais non, je préférais aller la voir elle. Elle me plait ? bien sûr que ça ne me dérangerait pas de partager une nuit avec elle. Plus que ça ? Euh, non, je ne crois pas. Ce n’est pas mon genre les relations longues. Menteur. D’accords, c’est bon, j’avoue. J’ai besoin de la voir tous les jours, de l’embêter et de la charmer. « Je pensais qu’on aurait pû s’envoyer en l’air dans ta cuisine. » « T’es qu’un idiot. » me lança-t-elle avant de refermer la porte de son appartement. Elle ne voit vraiment rien parfois je me demande si elle n’est pas aveugle. Les autres filles m’auraient déjà sauté dessus et crier mon prénom jusqu’au bout de la nuit.