« Je vous interdis de m’endormir ! » Hurlait un jeune homme allongé sur un lit d’hôpital. Les draps commencèrent à être recouverts de sang et un chirurgien accompagné d’une infirmière tentèrent de le calmer pour pouvoir retirer les différentes balles qui s’étaient logées dans son corps. Comme avait-il pu se retrouver dans cet état là ? Personne ne le savait. Le chirurgien essayait de lui insérer l’aiguille dans le bras afin qu’il se calme et s’endorme pour pouvoir commencer l’opération. Mais lui n’était pas du même avis. Lorsque l’aiguille vient se planter d’un coup sec dans son bras, il relevait soudainement le coude qui vient s’écraser violemment contre le nez de l’homme en blouse blanche, lui fracturant. Ce dernier donnait sèchement la palette avec les instruments pour le coudre à son infirmière en lui hurlant de s’en occuper et un claquement de porte se fit entendre. Limite terrifiée, elle s’approchait de cet homme. « Hum… On peut faire une anesthésie locale… » Proposait-elle alors d’une voix un peu tremblante. Le blessé n’allait pas frapper femme, cela était sur, alors il reprit ses nerfs en main en respirant un coup. « Non. Faites le sans anesthésie. » Ajoutait-il fermement. La jeune infirmière écarquillait les yeux puis hochait la tête en guise de réponse. Elle déposait la palette sur la table d’à côté et vient déboutonner avec délicatesse sa chemise. Elle l’ouvrit puis commençait à nettoyer le contour de la plaie au niveau de son abdomen. Il ne disait rien et regardait le chemin de ses mains. Elle retirait toutes les balles en essayant de faire rapidement et aussi bien que possible. « Quel est votre nom ? » Questionnait-il, même s’il avait vu le badge de la demoiselle. Il avait simplement envie de l’entendre parler. « Caterina. » répondit-elle en commençant à approcher l’aiguille accompagné de film vers sa peau. « Jäxhen. » Ajoutait-il avant de serrer les draps entre ses mains lorsqu’elle se mit à le recoudre. Caterina lançait parfois quelques regards dans sa direction, un fin sourire sur les lèvres.


A la suite de cet événement, il avait retrouvé Caterina quelques jours plus tard devant sa porte afin de s’excuser de son comportement et qu’il n’espérait ne pas lui avoir fait peur. Pour se faire pardonner, il l’a invité à boire un café. C’est ainsi qu’a commencé leur histoire, il y a cinq mois maintenant. Ils ont l’air d’un véritable couple sans pour autant que l’un et l’autre n’avoue leurs sentiments.


« Qui es-tu ? » Lui hurlait-il. Jäxhen avait plaqué la douce brune contre le mur assez violemment, une lame aiguisé sous la gorge. Dans les yeux de celle-ci, on pouvait y voir de l’incompréhension mais surtout de la peur. « Je.. Je suis Caterina, tu me connais. » Essayait-elle d’ajouter, la voix tremblante. « Non. J’ai regardé sur Internet dans les archives de Boston. J’ai même appelé le seul hôpital de Boston et ils n’ont aucun acte de naissance d’une dénommée Caterina Olivia Ravenwood. Alors dis-moi, qui tu es ! » Ajoutait-il avec plus de violence alors qu’il appuyait un peu plus sa lame contre sa peau. Caterina relevait légèrement la tête en fermant les yeux, une larme roulait sur sa joue. « Je sais pas comment c’est possible… Ils ont du faire une erreur, je… » Elle n’eut même pas le temps de finir sa phrase que le jeune homme, qui la tenait fermement, lui dit : « Tu travailles pour qui ? Gaspard, c’est lui qui t’a demandé de me retrouver ? ». Son ton était de plus en plus menaçant alors que sa main se resserrait davantage de son cou, de même que pour son arme. Désormais, un filet de sang s’échappait de la gorge de Caterina. Apeurée, elle ne pouvait contenir ses larmes et ses tremblements. « Je te le jure, je ne sais pas de quoi tu parles... Jäxhen, tu me fais vraiment peur… » Finit-elle par ajouter en plongeant son regard dans le sien. Depuis le temps, il la connaissait par coeur et son regard ne mentait pas, il était sincère. Il baissait la tête avant de se détacher de la jeune fille et lâchait sa lame qui vint s'écraser au sol. Celle-ci portait immédiatement sa main à son cou. « Sauve toi… » Lui murmurait-il. Caterina ne se fit pas prier et courut instinctivement vers la sortie. Elle finit par s’effondrer dans la neige derrière une maison quelques mètres plus loin et laissait ses larmes, sa peur, sa douleur et son incompréhension s’échapper.


Il pleuvait depuis plusieurs heures déjà. Caterina déambulait dans les rues de Barrow et ses pieds l’ont conduits jusqu’à devant la maison de Jäxhen. Complètement trempée, les gouttes de pluie s’accompagnaient aux larmes qui s’échappaient de ses yeux. Tremblante, elle vint frapper à lourde porte en bois du jeune homme et attendit patiemment une réponse en frottant vivement ses mains contre ses bras. La porte s’ouvrit et laissait entrevoir le visage du jeune homme immolé par la culpabilité. « Je suis personne Jäxhen… Ma mère m'a tout raconté… Je ne sais pas si je me nomme vraiment Caterina, je ne sais pas si je suis bien née le treize janvier mille neuf cent quatre vingt neuf… Je ne sais pas si j’ai bien vingt-deux ans… Je suis comme une étrangère… Je ne sais pas qui je suis… » Finissait-elle en penchant sa tête en avant pour laisser couler ses larmes. Ses jambes fléchirent pour faire tomber son corps au sol. Jäxhen vint la rattraper et il la serrait contre lui aussi fort qu’il le pouvait. Malgré la pluie qui s’écrasait sur eux, le jeune homme vint prendre sa tête entre ses mains, la forçant à le regarder. « Tu es une femme douce, généreuse et qui pense aux autres avant de penser à ses propres besoins. » Commençait-il en lui caressant la joue. « Tu es maladroite dans tes gestes et tes paroles, pourtant c’est ce qui fait une bonne partie de ton charme. Tu restes toujours optimiste qu’elles que soient les situations. Tu es celle qui a réussi à voler mon coeur… Qu’importe ton nom, n’oublie pas ce que tu es à l’intérieur. » Achevait-il.

Maintenant qu'il a découvert qui était réellement Caterina, ou plutôt ce qu'elle n'était pas, lui avouera-t-il son secret ? Caterina ne se doute de rien, jusqu'à ce que Alexander vienne la battre à son domicile et ce que son meilleur ami fouine les dossiers de la police.

Lorsque Jaxhen et Alexander était encore en Italie, les deux hommes étaient liés comme les deux doigts de la main. Ils se connaissent par coeur et n'ont pas peur des méthodes de l'un et de l'autre. Ils ont tous les deux des difficultés à se lier avec quelqu'un, surtout Alex, mais Jax a su trouver les bons mots pour qu'ils se rapprochent. Pendant des années, ils se sont tous confiés de leur vie et autres. Cependant, lorsque Alexander a appris que Jax avait quitté la mafia comme ça, il a prit ça comme un abandon et une trahison. Le boss de la mafia italienne a donc chargé Alex de traquer Jaxhen et de le tuer. Il sait très bien que Alexander le fera parce qu'il est très loyal envers cette deuxième famille. Aveuglé par la colère, Alex attaqua Caterina pour faire souffrir Jax... Les retrouvailles risquent d'être très intéressantes.