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Everybody got something to hide -FT Maxyme

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MessageSujet: Everybody got something to hide -FT Maxyme Everybody got something to hide  -FT Maxyme Icon_minitimeJeu 1 Mar - 13:20

Maxyne Ҩ Angela


« Tu as pu dormir un peu cette nuit? » Ces quelques mots apparurent sur le petit écran de mon mobile et je le déchiffrai en me mordillant doucement la lèvre inférieure. Je relus le message plusieurs fois, cherchant les mots justes pour lui répondre, sans l’inquiéter, mais en ne voulant pas lui mentir non plus. Depuis mon retour à Barrow, Ethanniel me portait une attention particulière, comme si je risquais de me briser à tout moment, comme si un simple mot de travers pouvait me replonger dans ce coma que je regrettais tant. C’était à la fois adorable et irritant. Adorable parce que depuis mon adolescence, il était important pour moi, adorable parce que je savais que je pouvais m’appuyer sur lui, mais irritant parce que sa protection m’étouffait un peu. Il avait adopté cette drôle de manie, celle de veiller à ce que je dorme plus de deux heures par nuit, sans que je n’ai pu prononcer un seul mot, sans que je ne lui aie avoué que le sommeil me fuyait. Sans doute parce que je n’avais pas besoin de le dire. Les cernes sombres sous mes yeux devaient en dire assez long d’eux-mêmes pour quelqu’un d’un peu observateur. Avec un soupire résigné, je me décidai à lui mentir qu’à demi, lui affirmant que la nuit avait été tranquille. De cette façon, je passais sous silence les heures passées à observer le plafond de ma chambre à coucher et les cauchemars qui m’avaient hantée pendant les quelques heures de sommeil que j’avais réussi à voler à l’insomnie. Ce n’était pas grand-chose, mais depuis un moment déjà, j’avais l’habitude de fonctionner avec un minimum d’heure de sommeil.

C’est ainsi, pas vraiment à l’aise avec le mensonge que je venais d’envoyer à mon meilleur ami, que je quittais mon bureau dans lequel je m’étais réfugiée depuis des heures maintenant pour bravé le froid de l’Alaska. L’air froid piqua instantanément mes joues, les rendant rose sous la morsure du vent et je remontai mon foulard sur mon visage pour le protégé du mieux que je pouvais, enfonçant mes mains dans les poches de mon manteau. J’avais passé ces dernières années dans le climat constant et plaisant de mon Italie natales et j’avais plus de mal que je le croyais à reprendre contact avec le froid polaire de Barrow. J’allais m’y faire, je devais simplement me donner du temps. C’était ce que je n’arrêtais pas de me répéter, ce que mes proches ne cessaient de me dire. Mais j’avais tellement de choses auxquelles m’adapter et le temps jouait contre moi. On ne m’avait pas laissé beaucoup de marge de manœuvre. On avait décidé pour moi que je serais maman d’un enfant que je ne désirais pas, dont le père était celui qui m’avait battue à mort et plongée dans un long coma. Ensuite, on venait me dire qu’il me restait toujours un choix à faire. Un choix que je ne voyais pas vraiment. Chaque fois que j’y songeais, j’avais cette envie intense de rire, de faire une bêtise et qu’on n’en parle plus jamais. Puis, ma conscience prenait le pas, me disant que le bébé, lui, était innocent. Et j’en revenais à l’envie de pleurer. Je clignai des yeux frénétiquement, essayant d’y chasser les larmes qui s’y formaient, sans que je sache si c’était à cause du froid ou d’autre chose.

Je poussai la porte du petit café qui était presque désert à cette heure et me laissai choir sur l’un de fauteuil après avoir commandé une tasse de chocolat brûlante qui réchauffa cruellement mes doigts. Pendant un long moment, j’observais les clients, qui étaient sans doute des habitués, installé à leur table devant de vieux journaux trop souvent feuilletés qui ne semblaient même pas se rendre compte que d’autres personnes les entouraient et pendant un instant, j’enviais leur nonchalance, le fait qu’ils n’aient pas besoin de se soucier des autres, de ne pas avoir peur du prochain client qui entrerait dans le café, comme c’était mon cas. Si, physiquement, rien ne laissait voir le drame qui s’était joué quelques mois plus tôt, sinon quelques côtes pas encore totalement ressoudées qui n’aimaient pas les mouvements brusques, ma paranoïa ne trompait personne. J’observais les gens comme s’ils étaient des prédateurs qui n’attendaient qu’à ce que j’aille le dos tourné pour me sauter dessus et m’égorger. Pendant un moment, je songeai aux recommandations de mon père qui ne cessait de me dire que je serais mieux de rester avec lui et de suivre une thérapie, que ça ne pourrait être que positif, ce que j’avais refusé en disant que c’était inutile puisque je ne me souvenais de rien, ce qui n’était qu’à demi vrai. Portant la tasse de liquide brûlant et chocolaté à mes lèvres, je songeai que ce qui ne nous tuait pas nous rendait plus forts, c’était mon cas. Je devais simplement apprendre à vivre avec les faits et ne pas les laisser contrôler ma vie. Il suffisait simplement de trouver comment et tout irait bien, j’en étais persuadée, enfin, j’essayais de m’en persuader.

Le tintement de la clochette me fit sursauter légèrement. J’étais sans doute la seule à avoir réagit dans le café, les autres clients toujours plongés dans leurs journaux, pas vraiment curieux de savoir qui était celui qui faisait entrer une vague d’air glacé dans la place. Moi, par contre, je relevai la tête vers l’intrus, un peu méfiante. J’y reconnue la silhouette de celle qui avait été ma patiente quelques jours plutôt, de celle qui fut jadis la petite amie de celui que je considérais comme un frère à défaut de trouver de meilleurs mots. Maxyme Potter avait atterrie sous mes doigts après une fausse couche causant la perte de l’un de ses trompes de Fallope. Je n’avais rien pu faire pour elle et m’était sentit désemparée en lui annonçant la nouvelle, comme si j’avais échouée à quelque chose tout en sachant qu’aucun autre médecin aurait pu faire autrement. Je me souvenais également d’avoir ressentie une pointe de jalousie envers elle lorsqu’elle avait apprit la mort de son bébé et je m’en étais voulu d’envier sa douleur. Peut-être étais-je un monstre finalement.

Mon regard quitta sa silhouette familière et je passai mes mains sur mon visage aux traits tirés par le manque de sommeil, comme pour chasser les traces de remords que je ressentais bien malgré moi. Une partie de moi se disait qu’avec un peu de chance, elle ne me verra pas, ou alors qu’elle me tiendrait responsable de sa douleur et ne viendrait pas vers moi. Quelques choses comme ça qui m’épargnerait de jouer la comédie avec une tierce personne, qui m’épargnerait de devoir mentir à quelqu’un d’autre puisque c’était tous ce que je faisais depuis ma sortie d’hôpital; mentir à la tout va. Assurer que tous allait bien, que je me sentais parfaitement bien, que je n’avais aucun souvenir, que j’assumais cette grossesse avec plaisir alors qu’il n’en était rien. Rien ne se passait comme je le voulais. Je n’allais pas réellement bien. Je me souvenais de l’agression. Je détestais cette chose qui bouffait tout mon énergie. Je soupirai, las, répriment l’envie de me cogner la tête contre la table de bois usée alors qu’un mouvement près de moi attira mon attention. D’instinct, je me composai ce visage professionnel, de marbre, un peu froid, en encerclant de mes doigts toujours glacés ma tasse de porcelaine brûlante.



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ADMINISTRATRICE we are the world
Maxyne W. Potter
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Maxyne W. Potter
(c) Beauty Laly
Âge : Vingt-huit ans
Situation : Compliquée
Occupation : Militaire (Grade Colonel) dans l'armée de terre
Mon secret : Sort avec un homme marié et vient de perdre leur bébé

▪ Messages : 359 ▪ Sociabilité : 492
▪ Pseudo : Alison
▪ Célébrité : Sophia Bush
▪ Crédits : (c) Yumita
▪ Quote : Il arrive parfois que la plus solide des armures puisse abriter le plus sensible des guerriers.

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MessageSujet: Re: Everybody got something to hide -FT Maxyme Everybody got something to hide  -FT Maxyme Icon_minitimeDim 8 Avr - 13:38

Cécilia Angela Romanelli
&
Maxyne Willow Potter.


(c) mlle-superfilleciel.tumblr.com & June
« Il est des moments où il faudrait oublier les vieux espoirs et s'en créer de nouveaux. »


    Bonne ou mauvaise journée ? Je ne savais pas trop ce qui m'attendait. Ce dont j'étais sûre, c'était que j'allais sans doute m'ennuyer à mourir. Depuis que j'étais rentrée à Barrow, il y a trois ans, je ne savais pas vraiment quoi faire de mes journées. Je ne cherchais pas vraiment de travail dans l'espoir que mon unité me rappelle. Je savais qu'elle le ferait, j'étais très bonne dans mon métier. J'étais une militaire exemplaire, un colonel exemplaire. Si, au début, mon apparence et mon poids plume faisaient rire les hommes, ces derniers avaient fini par me respecter comme n'importe quel gars de cet unité. Et pourquoi d'après vous ? Parce que j'étais douée. Je maniais à la perfection tout ce qui touchait à mon métier. Mes supérieurs finiraient par me rappeler. Et si il ne le faisait pas dans les prochains jours, alors ce serait moi qui les obligerais à me renvoyer là-bas. Je m'étais levée de mauvaise humeur. Enfin, ce n'était pas tellement la mauvaise humeur, c'était plutôt le mal de ventre. Je savais que c'était psychologique, le médecin m'avait bien dit que je ne ressentirais plus les nausées d'une femme enceinte, les maux de ventre, les vertiges. Apparemment, la vérité était que je voulais ressentir tout ça, et je me réveillais parfois avec ce mal de ventre qui m'indiquait que plus rien n'était en moi. Je me sentais vide. Et c'était ce que j'étais, hein ? Vide de tout. Il était neuf heures, et je n'avais plu envie de dormir alors je m'étais levée et avais pris une douche. Sans doute le moment le plus agréable que j'aurais à subir lors de cette journée. Eden me disait souvent « tu pourrais prendre dix douches par jour sans que ça te pose de problèmes ». Lorsqu'elle le disait, elle avait toujours ce sourire amusé. Et elle avait raison, il y avait des jours où je multipliais les douches. Dès que le jet d'eau chaude coulait sur moi, j'avais l'impression d'être ailleurs, de ne plus penser à rien et c'était une sensation que j'avais vraiment besoin en ce moment. Je m'étais habillée d'un jean et d'un pull long en laine. J'entendis mon téléphone annoncé un message. J'avais le pressentiment de savoir exactement qui m'envoyait ce message. Je ne fus pas surprise de lire « Je peux passer chez toi, Willow ? ». Jake était le seul à m'appeler par mon second prénom. J'hésitais quelques instants avant de lui répondre. J'avais envie de le voir, et, en même temps, il était le père du bébé que je venais de perdre... j'envoyais tout de même un « oui ». Ma journée s'annonçait bonne alors. Passer la journée avec Jake me rendrait forcément de bonne humeur, sauf si nous nous disputions à propos de sa femme, bien évidemment.

    ღღღღღღღღღღღღ

    « Je t'aime Willow » Il avait déposé un baiser sur mes lèvres alors que je m'étais appuyée sur la porte ouverte, puis il était parti. En refermant la porte, je sentis un vide. La première chose qui me vint à l'idée était de quitter cet appartement. La journée avec Jake avait été géniale mais il était parti retrouver sa femme. Je pris mon manteau, mon bonnet, mon écharpe que je mis précipitamment. J'enfilais mes bottes et sortis. L'air froid de Barrow refroidit instantanément mon corps entier. J'aimais cette sensation. Contrairement à beaucoup de gens, j'aimais le froid qui régnait dans cette ville en permanence. Bienvenue en Alaska ! Tout en marchant, je savais que mes joues étaient devenus rouges par le froid. Je marchais sans trop savoir où aller. Mais marcher me faisait du bien, marcher en sentant le froid m'envahir me ressourçait. Barrow était ma ville, j'étais chez moi ici, et je ne changerais cela pour rien au monde. Je ne pourrais me sentir chez moi nul part ailleurs. Quoi qu'il en soit, que j'aime ce froid ou pas, un bon chocolat chaud ne serait pas de refus. Je connaissais cette ville comme ma poche et je savais que je n'étais pas loin du café blanc. J'entrais alors. Une vague de chaleur m'envahit d'un coup. Tout comme la vague de froid lorsque j'étais sortie de chez moi, elle me fit du bien également. Je regardais autour de moi afin de repérer une table vide où je puisse m'assoir. Mon regard s'arrêta alors sur une femme. Angela Romanelli était assise, seule. Elle semblait exténuée. Je ne savais pas trop si je devais aller la voir. Finalement, je me dirigeais vers elle. Juste quelques instants et j'irais m’asseoir ailleurs pour boire ce fameux chocolat chaud.

      « Angie ? Salut ! » Qu'est-ce que je pouvais bien lui dire ? Je devais avouer que je n'étais pas très à l'aise. Ça faisait une semaine qu'elle m'avait annoncée que j'avais perdu mon bébé et une de mes trompes... Nous nous connaissions depuis des années mais cette annonce était difficile à gérer quand bien même l'annonceuse était une amie. Nous n'avions pas toujours été des amies. Enfin, nous l'avions été puis j'étais sortie avec son meilleur ami alors nous l'étions moins et puis, inévitablement, nos chemins se sont séparés. En même temps, mon chemin s'est séparé de tout le monde lorsque je suis partie en Afghanistan en deux mil deux. Il était donc vrai qu'Angela et moi n'étions pas des plus proches. Et, au vu de l'annonce qu'elle m'avait faite, je ne savais absolument pas quoi lui dire. Je me demandais même pourquoi j'étais venue jusque sa table, c'était carrément idiot. « Je... Je voulais juste te saluer... » Je décidais de faire demi-tour afin de m'asseoir à une autre table mais je ne pus m'empêcher de faire volte face. « On pouvait vraiment rien faire pour moi ? » Je savais qu'Angela comprendrait que je parlais de ma grossesse, de ma trompe. Cette question me brûlait les lèvres, je me devais de la lui poser.
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