☇ Âge : 30 ans ☇ Situation : « C'est compliqué » - parce que je ne peux pas me résoudre à l'idée de la laisser disparaître elle aussi. ▪ Messages : 400 ▪ Sociabilité : 402 ▪ Pseudo : morrow ▪ Célébrité : James Franco ▪ Crédits : jamesfrancoforever @tumblr ▪ Quote : On peut mourir tout doucement, d'un petit baiser qu'on attend, d'une voix froide au téléphone, d'un mot qu'on lance à bout portant, d'une confiance qu'on reprend, d'un amour qui vous abandonne | Le Coeur Fragile
Sujet: with arms wide open ► Roxanne. Mer 2 Mai - 9:08
with arms wide open
Well I don't know if I'm ready To be the man I have to be, I'll take a breath, take her by my side. We stand in awe, we've created life...
« Merci, c'était sympa... Terrence. » Trois mots, un prénom, rien de plus banal pour n'importe qui mais surprenant de ma part; depuis quand n'avais-je plus fait part ou ne serait-ce que ressenti de la reconnaissance envers quelqu'un et, mieux encore, l'appeler par son prénom et non pas un grommellement râleur, à propos de sa façon d'être ou je ne sais quoi ? C'était donc surprenant à première vue, mais en songeant ensuite au contexte et à la multitude d'événements qui s'étaient succédés depuis ce matin, ce n'était qu'un détail. Un rendez-vous un peu inhabituel, une demande en mariage, les premiers signes de l'arrivée du bébé plus rapide que prévu... Un voyage jusqu'à la maternité en stop; bref, ce n'était pas ces quelques mots que j'adresse au conducteur que nous ne connaissons ni d'Ève ni d'Adam mais qui vient de nous déposer devant l'hôpital, bien qu'ils contrastent avec la personnalité qu'elle me connaissait, qui allaient pouvoir surprendre Roxanne. Je ne m'attarde pas plus vers la portière avant du véhicule, adressant un dernier sourire au vieux bonhomme plein de jovialité, avant qu'il ne remonte sa vitre et redémarre et que je ne rejoigne ma petite amie - ou plutôt fiancée - qui s'avance déjà en direction de l'entrée, pas franchement d'humeur à discuter davantage avec le dénommé Terrence, ni même en état. Arrivé à sa hauteur en quelques instants, je pose ma main dans son dos et un baiser sur le haut de sa tête à la même mesure. Je ne peux retenir un petit sourire, même si je la vois grimacer de plus en plus; je compense en lui glissant quelques paroles qui la feront rire doucement, je l'espère, alors que nous nous dirigeons vers l'infirmière qui nous attend sur le pas de la porte, ayant informé par téléphone la maternité de notre arrivée il y a une dizaine de minutes. « Au moins, on aura quelques anecdotes à raconter sur la naissance de celui-là. » Celui-là ... ou celle-là - désormais, il n'était plus question que de quelques heures avant que nous le sachions. Je souris une fois de plus alors que nous entrons dans le bâtiment, accueillie par l'aide-soignante, à présent dépourvu de toute l'inquiétude qui avait pu m'occuper avant que nous ne soyons arrivés à bon port, entre de bonnes mains, mon regard ne reflétant plus que l'impatience et le bonheur procurés par l'arrivée de notre bébé.
« Est-ce que tu essayais de me semer ? » Je pousse la porte de la chambre que je venais d'entrouvrir, espérant de tomber sur la bonne après que je me sois déjà trompé à deux reprises et dérangé une petite vieille hystérique convaincue que je venais lui voler son sac et réveillé un adolescent à l'épaule déboitée alors qu'il venait à peine de parvenir à s'endormir. Je la referme rapidement derrière moi et m'approche du lit où s'est installée la future maman. Je lui donne la bouteille d'eau que j'étais parti lui chercher alors que nous étions encore dans la salle d'attente, où nous patientions depuis une vingtaine de minutes, et que j'avais eu la surprise de retrouver vide lorsque j'étais revenu. Un sourire plus tard, je détourne mon regard sur la chambre dans laquelle nous allions passer quelques heures avant que le travail ne commence à proprement dit, puis, dans laquelle nous allions passer nos premiers moments à trois. Le temps que j'ôte ma veste et la pose sur le dossier de la chaise que j'attire vers le lit, je reporte mon attention sur Roxanne. Je lui souris gentillement, alors que je prends place sur la chaise et croise mes bras sur le dossier que j'ai mis face à moi, pour appuyer ensuite ma tête dessus, parcourant ses traits légèrement tendus du regard quelques instants sans rien dire, avant que je reprenne la parole, sur un ton un peu plus sérieux, le fait de la voir grimacer suffisant à me faire perdre un peu de enjouement. « Comment est-ce que ça va ? »
MEMBRE ADORÉ☼nothing else matters
welcome on barrow
“ Roxanne L. Mcfire
☇ Âge : 27 ans ☇ Situation : C'est assez compliqué en ce moment. ☇ Occupation : Femme enceinte à plein temps. ☇ Mon secret : Ca ne serait plus un secret si je venais à vous le confier.
▪ Messages : 119 ▪ Sociabilité : 105 ▪ Pseudo : Moonlight ▪ Célébrité : Olivia Wilde ▪ Crédits : AVATAR ; ♣ Croco. - SIGNATURE ; Tumblr ▪ Quote : « Le temps file, le temps n’attend personne. Le temps guérit toutes les blessures. Tous autant que nous sommes nous voulons plus de temps. Du temps pour se relever, du temps pour grandir, du temps pour lâcher prise. Du temps. »
Sujet: Re: with arms wide open ► Roxanne. Mer 2 Mai - 19:50
with arms wide open
« Les filles sont des roses, les garçons des papillons et les parents les épines qui empêcheront les papillons de se poser sur les roses. »
« Merci, c'était sympa... Terrence. » Terrence, cet homme s'appelait Terrence. Je l'apprenais, là, alors que nous avions passé quelques minutes en sa compagnie, sur la route de l'hôpital. A croire que je n'avais pas été très attentionnée à tout ce qu'ils s'étaient racontés. A vrai dire, j'avais d'autres préoccupations, si vous voyez ce que je veux dire. Et cette préoccupation, elle logeait toujours en mon ventre, prête à le quitter pour découvrir ce qu'était la vie. Oui, d'ici quelques heures, je donnerais la vie pour la toute première fois de mon existence. D'ici quelques heures, ma vie basculerait. Notre vie basculerait. Je deviendrais, à mon tour - tout comme ma mère - une maman poule, qui se préoccupe constamment de la santé de son petit bout de chou, et qui écoute sa respiration la nuit de peur de le perdre. Avais-je peur ? Pas vraiment. La seule chose que j'appréhendais, c'était bien sûr, comme toute future maman mais surtout comme toute première fois, l'accouchement. J'espérais au plus profond de moi que tout se passe à merveille, qu'il n'y ai aucune complication. « Au moins, on aura quelques anecdotes à raconter sur la naissance de celui-là. » Par chance, j'avais ma moitié pour me rassurer, et surtout me faire penser à autre chose. Le rire, rien de meilleur pour décompresser dit-on parfois. Cela me rassurait, mais ne calmait en aucun cas le petit être qui faisait toujours des siennes. Une chose était sûre, il avait à présent la volonté de sortir, quitte à en payer le prix. « Je ne te le fais pas dire je... » Ma phrase fut entrecoupée d'un petit gémissement, avant que je ne la termine. « Je ne m'attendais pas à impliquer un Terrence dans le jour de mon accouchement. » Après tout, n'avais-je pas raison ? Nous avions tout prévu, l'accouchement se passerait dans une semaine, nous avions préparé le sac pour la maternité depuis quelques jours et nous nous serions rendus à l'hôpital dans son vieux pick-up. Mais non, le futur bébé en avait décidé autrement, comme s'il voulait marquer lui aussi le coup tout comme son père l'avait fait avec sa demande en mariage. C'est en y repensant que je pris soin de jeter un coup d’œil à la bague qui était toujours à mon doigt, par peur que tout n'ai été qu'un rêve.
« Est-ce que tu essayais de me semer ? » « C'est plutôt l'infirmière qui a essayer de te semer, elle était persuadée du fait que tu trouverais la chambre sans que j'ai besoin de te prévenir. Apparemment, la dilatation est déjà bien avancée, ils prévoient l'accouchement pour dans quelques heures. Je... » « Comment est-ce que ça va ? » « Et bien je dois t'avouer que je lui reprochais déjà d'être parfois trop violent, mais ce n'était rien comparé à aujourd'hui. Et... Et si ça se passait mal chéri ? » L'inquiétude, voila quel était le sentiment qui me rongeait depuis mon arrivée dans cette chambre. La peur de ne pas bien faire, de faire souffrir mon bébé. La peur qu'il ne pleure pas une fois sorti. Les contractions se faisaient à présent plus régulières, me tiraillaient parfois à en pousser des cris involontaires, mais non, je trouvais encore à m'inquiéter plutôt que de m'occuper de moi. Je ne pensais plus qu'à lui. Ou à elle, qui sait ? Ce fut le moment choisit par le docteur pour faire son entrée, alors qu'il parlait, ses yeux rivés sur un bloc notes. « Alors comment va la future maman ? » Ce n'est qu'en levant les yeux qu'il se corrigea, tendant sa main à mon fiancé. « Oh, excusez moi monsieur Hutchinson. Alors, pas trop stressés ? » C'était bien "la" question problématique à vrai dire. Comment ne pas stresser ? J'avais même du mal à m'imaginer une future mère attendant un bébé non voulu ne pas stresser, c'est pour vous dire.
MEMBRE DU MOIS☼someone like you
welcome on barrow
“ Maxwell Hutchinson
☇ Âge : 30 ans ☇ Situation : « C'est compliqué » - parce que je ne peux pas me résoudre à l'idée de la laisser disparaître elle aussi. ▪ Messages : 400 ▪ Sociabilité : 402 ▪ Pseudo : morrow ▪ Célébrité : James Franco ▪ Crédits : jamesfrancoforever @tumblr ▪ Quote : On peut mourir tout doucement, d'un petit baiser qu'on attend, d'une voix froide au téléphone, d'un mot qu'on lance à bout portant, d'une confiance qu'on reprend, d'un amour qui vous abandonne | Le Coeur Fragile
Sujet: Re: with arms wide open ► Roxanne. Mer 2 Mai - 21:32
with arms wide open
Well I don't know if I'm ready To be the man I have to be, I'll take a breath, take her by my side. We stand in awe, we've created life...
Ma question n'était pas des malignes; un accouchement et tout ce qui le précède étaient peut-être la chose la plus naturelle, la plus heureuse au monde, mais ce n'était pas une partie de plaisir pour autant, je le savais bien. Je me doutais d'ailleurs que j'en prendrais pour mon grade d'ici quelques heures. Même si je n'avais encore jamais vu Roxanne réellement souffrir -fort heureusement-, même si elle avait toujours fait preuve de douceur, de tendresse à mon égard, j'étais déjà préparé à me prendre une poignée cris et reproches, sans compter un nombre incalculable de regards assassins et de soupirs exaspérés ; je crois bien que c'est le lot commun de chaque futur père de perdre son statut de petit ami ou de mari au profit de celui de dévidoir à stress pour la maman, devenant, le temps de quelques dizaines de minutes, l'infâme auteur de tous ses maux. Toutefois, je savais également que ce moment, bien qu'il ne soit pas forcément des plus agréables, était parfaitement normal, voire même rassurant; si elle s'en prenait à moi, c'est que je serais la seule personne qu'elle serait en mesure d'engueuler, sans qu'on trouve ça déplacé ou malhonnête, simplement parce que, au fond, et malgré ce qu'elle pourrait prétendre lorsque la douleur atteindra des sommets, elle m'aimait. Bref, ma question n'était pas des plus subtiles, mais mon ton et le sourire qui l'accompagnent suffisent à ne laisser aucun doute sur le but premier de mes paroles; rassurer la jeune femme, en lui montrant que j'étais là et que je n'étais pas prêt de la laisser partir. « Et bien je dois t'avouer que je lui reprochais déjà d'être parfois trop violent, mais ce n'était rien comparé à aujourd'hui. Et... Et si ça se passait mal chéri ? » Elle prend toutefois le soin de me répondre, avant que d'enchaîner, sans que j'aie le temps de dire quoi que ce soit, sur une nouvelle question dont irradie toute l'inquiétude que je lis soudainement sur ses traits. Je redresse légèrement pour pouvoir venir poser une main sur la sienne, la caressant rien qu'un instant, parcourant sans vraiment y faire attention la bague de nos fiançailles du bout des doigts, avant que je ne vienne entremêler les miens aux siens, tandis que mon autre main vient repousser une mèche qui lui tombe sur les yeux. « Roxanne, tu as passé les huit derniers mois à me convaincre que tout irait bien, ce n'est pas maintenant que tu vas changer d'attitude. À moins que tu ne souhaites que notre enfant ne naisse avec un père en hyperventilation dans la chambre d'à côté et que je ne te vole toutes tes aides-soignantes parce que j'aurai tourné de l’œil. » Je marque une pause, ponctuant ma phrase d'un sourire, mais, au moment où je m'apprêtais à reprendre la parole, la porte de la chambre s'ouvre derrière moi. Je jette un regard par-dessus mon épaule pour mettre un visage sur la voix du médecin qui s'est élevée et qui m'a empêché de poursuivre sur ma lancée; je ne semble pourtant pas irrité par ce point, moi qui, d'habitude, n'apprécie que moyennement qu'on me coupe la parole. Je me recule légèrement, comme si je ne voulais pas m'imposer puisque le médecin ne semblait pas vouloir s'adresser à quelqu'un d'autre qu'à Roxanne. Toutefois, il finit par me remarquer, et a vite fait de rectifier sa phrase, pour m'inclure, évidemment, à ce moment qui ne faisait que commencer. Je quitte la main de la jeune femme pour aller serrer celle que me tend le docteur, avec un sourire un peu moins expressif, mais content tout de même. Le praticien me succède bien vite à rassurer ma jolie fiancée lorsqu'elle lui fait part de ses quelques inquiétudes, nous informe du déroulement des événements, avant de ne repartir, nous précisant que nous avions encore quelques heures devant nous et qu'il vaudrait mieux en profiter pour nous reposer, car il s'agissait des derniers instants calmes de notre vie de couple. La réflexion me fait sourire, sachant pertinemment ce qu'il sous-entendait par là, pour avoir déjà passé un nombre incalculable de nuits blanches à veiller sur ma fille lorsqu'elle était malade, pour m'être déjà réveillé quatre fois dans une nuit parce qu'elle pleurait... Pour m'être déjà réveillé dix-sept fois dans une nuit parce qu'elle ne pleurait pas. Je sais bien ce qu'il sous-entend, et pourtant, je reporte mon regard sur Roxanne et reprend la parole pour lui donner ma propre version des choses. « Dis-toi que, dans quelques heures, on se trouvera ici à nouveau, et que le bébé sera endormi dans tes bras, en bien meilleure forme que nous deux réunis. » Nouveau sourire, nouveau baiser, et je jette un coup d’œil sur l'horloge accrochée au mur d'en face, le premier d'une longue série.
« Et bien, Roxanne, vous voilà prête à partir en salle de travail ! » Sept heures, un aller-retour jusqu'à notre appartement pour récupérer quelques affaires pour ma part et de multiples grimaces du côté de Roxanne plus tard, le médecin mettait enfin un terme à l'attente et un début au moment qui changerait pour de bon nos vies. « Aïe ! » Alors que je m'apprêtais à partager ma joie avec la jeune femme en tournant vers elle un sourire, elle me devance en me transmettant toute la tension, la douleur qui l'anime, laissant ses ongles s'enfoncer sans la moindre délicatesse dans le muscle de mon avant-bras. Je n'ai pas pu m'empêcher de laisser échapper cette petite exclamation, toutefois, le regard qu'elle tourne vers moi, semblant me mettre au défi d'oser me plaindre une nouvelle fois de la douleur, me convainc d'étouffer celle-ci le plus rapidement possible. « Une infirmière viendra vous chercher d'ici quelques minutes. En attendant, le futur père devrait aller se changer; vous trouverez le nécessaire dans les vestiaires au bout du couloir. Je vais en faire de même... On se retrouve tout de suite ! » Le médecin tapote l'épaule de Roxanne et m'adresse un mince sourire avant de ressortir de la chambre, refermant une fois pour toute ce maudit stylo avec lequel il n'a cessé de prendre des notes ces dernières heures, sans pour autant que les choses ne semblent réellement avancer. Toutefois, l'attente, que la douleur de la jeune femme n'avait fait qu'empirer, appartient désormais au passé, et c'est sans l'ombre d'une bribe d'irritation ou d'agacement que je repose mon regard sur Roxanne, qui souffle doucement. Je reste un instant interdit, n'ayant pas de peine à deviner qu'elle subissait à nouveau un de ces assauts qui avaient ponctués les dernières heures. Je grimace légèrement, avant de m'atteler à prendre le ton le plus doux que possible. « Roxanne, si je dois aller me changer... Il faudrait peut-être que tu me relâches le bras, maintenant. » C'était indéniable; je me voyais difficilement suivre les ordres du médecin tout en la laissant vider ses nerfs sur mon avant-bras qui, accessoirement, aurait aussi bien besoin qu'une circulation sanguine normale y reprenne son cours- mais ça, ce n'était qu'un détail.